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BRUNO DUPLANT

Installé dans le nord de la France depuis presque trente ans, l’artiste, musicien et compositeur Bruno Duplant s’attache à capturer des paysages urbains (souvent), ruraux (parfois) ou bien des portraits (presque essentiellement féminins) fantômes par le biais d’un simple téléphone. Les images qu’il prend font écho à des travaux sonores préliminaires concernant cette même thématique.
Ses photographies, images à l’esthétique rétro, explorent la part énigmatique qui plane sur ces lieux, ces personnages, comme laissés à l’abandon, hors du temps.
Quant à sa pratique artistique, il a d’abord abordé ce sujet au travers de sa pratique musicale (musique électroacoustique/concrète avec la figure tutélaire de Luc Ferrari). Ne reste-t-il pas une trace sonore, une âme ? À défaut de pouvoir les capturer il cherche à créer des sons, des images, un climat fictif aussi vrai que la réalité. La photographie est venue après, non pas secondaire, mais en complément, comme une autre facette, un autre angle/point de vue.
Le procédé photographique est aussi « fictif », puisqu’il consiste à chercher à pousser la pratique de la photographie numérique dans ses ultimes retranchements afin de s’en éloigner et de se rapprocher au plus près de l’argentique, voire des procédés anciens, du moins dans le résultat et ce sans utiliser de filtres hors appareil. Il malmène l’appareil afin de faire éclater les formes et les couleurs. La photographie en général toujours très nette et précise devient floue, comme en mouvement. Les perspectives deviennent improbables. Le rendu proche de celui de dessins à la craie noire, au fusain, au crayon de papier. Il privilégie le noir et blanc. Le résultat est pour lui, non plus une photographie, mais une image, au même titre qu’un dessin, une peinture, un monotype. Ce qui l’intéresse c’est le côté « graphique ». Certaines de ses images seront imprimées directement sur aluminium, pour renforcer et fixer le sujet dans le temps.
Sa musique comme ses images sont destinées à être narratives et fictives. Il n’essaie jamais de transcrire la réalité. Cela ne l’intéresse en rien. Ce qui, en revanche, l’intéresse, le fascine, c'est de créer une fiction dans le but d'essayer de transcrire un univers fantasmagorique, ancestral et secret qui nous a toujours fasciné et/ou effrayé.
De cette manière, il espère que la fiction ira au-delà de la réalité et nous conduira à nous ouvrir et à nous intéresser à ce que nous ne voyons pas, à ce que nous avons oublié, à ce que nous ne pouvons pas expliquer à travers la science, la technologie et la raison.

Série Spirits in a material world




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