CAMILLE ROBIN

Née en 1992 dans les Deux-Sèvres, je suis détentrice d’une licence de Lettres Modernes et d’un Master en management culturel. Je me rapproche vraiment de l’image photographique lors d’un cursus universitaire « littérature et cinéma » puis en tant que modèle photo. Je présente en 2016 mon mémoire dont le sujet porte sur la médiation dans la photographie contemporaine.
Après un stage dans une galerie d’art dans le Marais à Paris, un premier emploi en qualité de chargée de communication pour un ensemble de musique classique, je me dirige vers la littérature jeunesse avant de travailler un an pour une université.
Jamais loin du cinéma (jury étudiant pour le prix des films d’écoles européens pour le Festival Premiers Plans, jury pour le Prix Cinéma des étudiants France Culture, stagiaire presse et photographe pour des festivals) je poursuis ma passion pour l’image et décide de me consacrer à mes projets artistiques.
En 2022 à la suite de l’exposition de ma série « Hymnes à la nuit » à l’Espace 18 à Nantes, je réalise un court-métrage expérimental de cinq minutes qui conclut mon projet photographique lequel accorde une grande importance à la poésie et au son.
Mon parcours littéraire et artistique ainsi que ma cinéphilie ont forgé mon regard photographique. Chaque image que je produis est nourrie de ces sensibilités et donne à voir ce que je regarde.

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Mon travail photographique est principalement en couleur et narratif. Je veux raconter des histoires. Lors de mon processus créatif je passe systématiquement par l’écriture avant d’entamer une série de photos. Ma production littéraire à côté de mes projets photographiques et mon appétit pour les livres influencent mon regard et nourrissent mon imaginaire.
Je m’intéresse aussi à ce que j’appelle la saveur poétique du réel. Le réel devient matière poétique. Si j’utilise souvent la mise en scène dans mes images, j’essaie de la mettre au service d’une réflexion plus large sur nos intimités et nos appartenances, mais aussi sur l’empreinte que nous laissons dans notre environnement. Je mets également en présence la furtivité du temps en interrogeant notamment les souvenirs. La thématique de l’errance est aussi présente, avec cette question de Raymond Depardon « « qu’est-ce que je fais là » ? Mais aussi : « D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? » (Pour reprendre le titre d’un tableau de P. Gauguin).
« L'errance n'est ni le voyage ni la promenade mais cette expérience du monde qui renvoie aux questions essentielles : « Qu'est-ce que je fais là ? Pourquoi ici plutôt qu'ailleurs ? Comment vivre le plus longtemps possible dans le présent, c'est-à-dire être heureux ? Comment se regarder, s'accepter ? Qu'est-ce que je suis, qu'est-ce que je vaux, quel est mon regard ? »