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MAXIME MICHELET

Né en 1994, Maxime Michelet est un photographe originaire d’Agen (Lot-et-Garonne), dans le sud-ouest de la France.
Autodidacte, il utilise aujourd’hui les outils de la mise en scène au service d’un questionnement documentaire ancré dans nos territoires et nos identités familiales, socio-géographiques, politiques.
Son travail a été exposé à plusieurs reprises en France, aux Pays-Bas et en Afrique du Sud, et publié dans la presse écrite et numérique nationale et internationale.
Maxime Michelet est l’un des lauréats de la deuxième édition du programme de mentorat de l’agence VU et du Fonds Régnier pour la création.

Maxime Michelet construit des mises en scène photographiques sur lesquelles reposent la quête d’un réalisme documentaire. Avec la collaboration de modèles jouant leur propre rôle, incluant des objets empruntés ou trouvés, il élabore ses univers comme des assemblages à la fois précis et bricolés, ouverts à l’improvisation.
Ainsi composés, ses tableaux invoquent une symbolique tendre, populaire, parfois caustique, prétexte à une critique du monde réel, sur des thématiques aussi diverses que les mobilités, le colonialisme, la famille, la masculinité...
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֧« Mes sœurs et mes frères » - Maxime Michelet - 2022.

Dans les albums de famille, les premières photos, épreuves et preuves de nos existences, ne nous racontent pas seuls... Nus au bain, sous le sapin, sur le sable, portraits endimanchés, elles nous mettent en scène aux côtés de celles et ceux qui partagent, par l’intime et par l’âge, notre monde.
Partant de ce constat, « Mes sœurs et mes frères » recrée quelques-uns des moments, bêtises ou sacrements qui, du début à la fin, font la vie des fratries. Du repas au jeu, du jardin au canapé, du rire au deuil, les temps complices ou solennels renaissent sous forme de tableaux exaltant la fraternité et la sororité.
La conjonction de ces multiples scénettes dessine alors un monde : un monde de sangs liés, de rivaux pourtant alliés, de nos derniers soutiens, parce qu’ils étaient là les premiers.

Avec chaque fratrie s’est fait un choix de mise en scène capable de symboliser les liens singuliers qui les unissent. Ainsi immergé dans ces récits familiaux, une fratrie en apportant une autre, j’ai vu se tisser un réseau fait d’amis, de cousins, des sœurs de ces amis, des frères de ces cousins, puis les sœurs de ces frères et les frères de nos sœurs...
Alors, projetée dans une toile dépassant les tableaux, la fraternité a pris un sens ultérieur.

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