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NICOLAS FREMIOT

Inexorablement je marche pour photographier et je photographie pour marcher.
Je débute à la cinémathèque française. Puis successivement je suis journaliste, iconographe, tireur, photographe industriel. De 1999 à 2003 je suis membre du Bar Floréal photographie. En 1991, je réalise ma première déambulation dans les îles bretonnes. Cette démarche inaugure pour moi un nouveau rapport aux paysages ; désormais je les traverse à pied, pour mieux aller à leur rencontre, m’en imprégner pour mieux les recréer selon mon propre désir. Mon travail s’inscrit dans la lignée de photographes tels que Hamish Fulton, Richard Long ou le groupe Stalker qui créent des œuvres grâce (et à partir) de leurs déplacements dans la nature ou en ville.
Lauréat de plusieurs prix et aides à la création (Lauréat pour l'exposition du Prix Kodak de la Critique Photographique, Aide à la création du Musée d'art contemporain Val-de-Marne/ Vitry-sur-Seine, aide à la création F.N.A.G.P, etc.), certaines de mes œuvres sont présentes dans des collections privées et publiques, dont le Fonds Départemental d'Art Contemporain de Seine-Saint-Denis, la Bibliothèque Nationale de France, les fonds municipaux de Choisy-le-Roi et Nanterre, les artothèques de Grenoble, Hennebont, La Roche-sur-Yon, Annecy, Saint-Priest, et du département du Lot, les musées de la photo de Bièvres, de Seine-et-Marne et de Chambéry.

Comment alors aller à la rencontre des « pays » ?
En marchant à pied tout simplement.
La marche à pied permet d’appréhender le paysage en temps réel.
Le rythme de la marche est proche des rythmes qui agitent notre corps (cœur, respiration, vision etc.) et « l’esprit va à l’allure des pieds »(2).
Ainsi marcher c’est reconquérir l’espace. À pied, les lieux que nous fréquentons restent reliés.
En adéquation avec le rythme corporel de la marche et le temps de l’observation, je pratique la photographie argentique au moyen format avec pied et cellule : marche-pose-marche… « Peu rentable ! Mais le temps n'est pas que de l'argent ; c'est aussi l'un des matériaux ». (3)

Ainsi je vagabonde selon des itinéraires fantasmés ou hasardeux.
Ainsi je construis des itinéraires (d'une à plusieurs semaines) pour confronter le rêve à la réalité, et de « divagations » en divagations, je rentre dans le « domaine de l’impalpable et de l’imaginaire ».
M’abandonner corps et âme aux lieux que je traverse et faire des images chemin faisant est ma façon de parler du monde dans lequel nous vivons.

La série des Pierres Levées est réalisée en 2013 au long du méridien de Paris en Écosse sur les Îles Shetland et Orcades.
Ce périple fait suite à la lecture/découverte du travail du Groupe Stalker et à une résidence artistique à Grande-Synthe où j’ai travaillé avec des habitants à partir de la stèle de Petite Synthe rendant hommage aux géodésiens révolutionnaires.

(2) REBECCA SOLNIT « L’art de marcher », édition Babel 2004.
(3) LUCIEN WASSELIN « Éloge de la lenteur », édition Poursuite 2012


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