PIERRE LEBOUC

Né à Albi en 1964, Pierre Lebouc vit et travaille à Toulouse.
En 1987 il rencontre Jacques Baris photographe portraitiste landais qui lui apprend la prise de vue en studio et les différentes étapes du laboratoire noir et blanc. Il devient photographe professionnel en 1989 et développe son activité de tireur noir et blanc en 1997. Son travail évolue alors entre les tirages d'exposition et le reportage.
Aujourd'hui Pierre Lebouc se consacre à sa photographie personnelle, aux tirages ainsi qu'à la conception de livres d’artistes. Ses travaux personnels ou de commande ont fait l'objet d'éditions, de collections publiques et de nombreuses expositions telles qu'à Toulouse à la Galerie Le Château d'Eau, sur les murs du jardin Raymond VI, à la Fnac Wilson, au TNT, à la galerie Le Confort des Étranges ou la galerie L'Angle photographies à Hendaye…

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« Pour celui qui, enfant, dans la voiture de ses parents, voyait le pare-brise comme un écran de cinéma, la vie semble se dérouler en un voyage rythmé de signes, de lumières et d'ombres, de routes et de pauses, une image en appelant une autre, et la mémoire qui sans cesse se confronte au présent » (Didier Mandart / L'Angle photographies). Je ne sais pas dire réellement si je prends la route pour partir faire des photographies ou si je pars faire des photographies pour la prendre…
La route, celle en souvenir de mon enfance, celle des trajets, celle qui dit que l’on part, (même si l’on va revenir) mais pour où vraiment ? Celle aussi de l’inquiétude.
Cette route d’avant est rare pour moi aujourd’hui et même précieuse, parfois elle se montre de nouveau en conduisant, à travers le pare-brise. Les images défilent.
C’est la (re)découverte du monde, le mien, avec ses paysages, l’extérieur… et que je vais pouvoir relire et garder grâce à la photographie.
Chercher, trouver ce paysage routier, souvent en mutation et qui dit la disparition. Aujourd’hui je ne m’installe jamais vraiment quelque part, je prends la route, finalement je conduis aussi pour traverser la lumière qui m’envahit et me dirige, photographier la route sur la route. Dans ce temps défilent aussi des images peut-être pour plus tard, et je pourrai alors prendre du temps pour un lieu, un sujet ou des souvenirs de jeux …
Je photographie en recherchant souvent un temps d’avant, illusoire, qui vit pour moi son dernier instant à chaque déclenchement et souvent comme ça, juste en passant.