SEBASTIEN BOULOIS
Né en 1973, je touche de l'appareil photo depuis très jeune, mon premier fut un Agfamatic 508 à cassette 110. En 1995 j'obtenais un graduat en communication visuelle option photographie (en Belgique). Déjà à l'époque j'étais attiré par du matériel plutôt bas de gamme, grand public (Lubitel, pocket Ricoh panoramique...). J'apprécie le rendu « approximatif » et plus ou moins aléatoire obtenu et je ne m'imagine pas trouver ce résultat avec des manipulations numériques sur des fichiers ultra-haute définition... À mon sens c'est un non-sens.
Je « travaille » donc avec du matériel que beaucoup qualifieraient d’obsolète, mon gsm a 10 ans et mon reflex un peu plus. De mon point de vue, tant que ça fonctionne, je l’utilise. C’est mon petit geste de résistance face à notre modèle de société qui pousse toujours vers plus de consumérisme par le biais notamment des évolutions technologiques souvent présentées comme des révolutions qui promettent, entre autres, des résultats toujours plus « propres » et « faciles » à obtenir. La technologie comme solution…
Loin de moi l’idée d’être contre le progrès mais, s’il devait y avoir une révolution, je la souhaiterais dans les relations entre humains dans le savoir-vivre ensemble et dans la relation de l’humanité à la Nature.
Aussi, je ne cherche pas à réaliser des photos parfaites et j’aime assez l’idée qu’elles ne mentent pas en se montrant plus séduisantes que la matérialité dont elles émanent.
Je ne veux pas non plus proposer des images prédigérées comme on en subit tant sur les réseaux sociaux, d'une certaine presse spécialisée ou par le biais de la publicité. Je ne cherche pas à brosser dans le sens du poil pour vendre...
Parallèlement, je tâte de la vidéo et j'écris, compose et interprète ma musique, tout ça dans le même esprit. Je suis aussi animateur d'un atelier d'expression plastique dans le domaine du non-marchand.
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Circulez, y'a rien à voir !
9 années brutes de capteur.
Pour réaliser ces photos (sélectionnées parmi +/- 25 000 clichés), je n'ai fait aucun déplacement intentionnel. Elles sont le fruit de rencontres inopinées dans mon quotidien. Le territoire qu'elles couvrent est relativement petit.
Les lieux dans lesquels je les ai prises me sont familiers, pourtant, avec un minimum d'efforts au niveau du regard, un regard actif, un regard acteur, ils arrivent encore à me surprendre, à m'émerveiller. Parfois la surprise s'impose, parfois il faut la chercher... Pour cela nul besoin d'aller jusqu'à elle, encore moins d'aller au bout du monde... Il suffit de lever les yeux ou au contraire de les baisser, écouter, sentir, tout ça consciemment.
Ici, les photos n'ont pas la prétention d'être « œuvres d'art ».
Elles ne sont ni retouchées ni recadrées, garanties brutes de capteur et aucune n’a nécessité de mise en scène. Je vous les présente telles des fictions objectives instantanées. Vous raconteront-elles quelque chose ?
Cette série est un parcours, vous en choisirez les étapes.
L'art, s'il y a, j'espère que vous en ferez l'expérience dans le cheminement que vous effectuerez pour aller à la rencontre, ou pas, de l’une ou l’autre de ces photos. Si par bonheur vous en faites l'expérience, il vous appartiendra ; je n’ai plus rien à voir là-dedans.
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