LONGWY, était...
UN LIVRE DE MARTIAL VERDIER
ÉDITION NUMÉROTÉE DISPONIBLE EN PRÉACHAT À PARTIR DU 12 SEPTEMBRE 2024
LONGWY, était...
ÉDITION LIMITÉE, NUMÉROTÉE & SIGNÉE PAR LE PHOTOGRAPHE
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Corridor Éléphant Éditions propose depuis dix ans des livres d’artistes émergents en édition de collection, limitée, numérotée et signée.
Le livre de Martial Verdier sera disponible en édition de collection, numérotée, imprimée sur un papier 170 g, avec une couverture pelliculée mate 350 g.
Format 21 x 15 cm. 102 pages. 65 photographies.
L'édition de collection est imprimée en France et envoyée par nos soins dans un très beau papier de soie bleu cacheté. Si cette édition de collection rencontre un succès, elle nous permettra ensuite de diffuser le livre en librairie (diffusion Dilicom).
Afin de permettre d'imprimer le plus grand nombre d'exemplaires en édition de collection, nous vous proposons des lots composés du livre et de tirages de photographies extraites du livre. Acquérir le livre en édition limitée, c’est acquérir un objet unique faisant lien avec l'auteur.
La photo est l'art de l'imparfait. On ne photographie que du passé, et les images que l’on regarde nous parlent d’instants qui ne cessent de s’éloigner du présent. Les marchands d’appareils nous vendent la perfection toujours renouvelée de leurs produits, mais, comme la lessive qui lave de plus en plus blanc depuis 50 ans, il ne font que renouveler les défauts.
Martial Verdier
LONGWY, était... (EXTRAIT)
L'INTERVIEW DE MARTIAL VERDIER
Pourquoi avoir choisi de faire un travail sur Longwy ?
Je suis allé photographier les usines et les haut-fourneaux, quarante ans après le démantèlement des aciéries (par les trahisons politiques et le cynisme de la Communauté du Charbon et de l’Acier) avec toute cette mythologie de la lutte ouvrière. J’y suis retourné pour photographier le vide, il n’y a plus que des friches… Et une longue histoire.
Cette série fait partie d’un ensemble plus vaste, « Les Monstres ».
C'est une recherche sur le paysage urbain et industriel, ces entre-deux, ces « non-lieux » oubliés de l'urbanisme, parking, zone ou friche industrielle rayonnante sous le soleil ou désespérante sous la pluie, centrales nucléaires, usines pétrochimiques… La démarche n’est pas celle de l’urbex, même s'il peut y avoir des croisements, en partie parce que je m’intéresse surtout à une industrie en activité.
Pourquoi vous servir de procédés anciens pour photographier ?
Le calotype est une rencontre.
Après avoir travaillé avec des pellicules périmées et maltraitées, des films techniques très particuliers (pour les arts graphiques ou scientifiques), très lents, j’ai trouvé une synthèse très stimulante avec un rendu graphique très particulier, des temps de pose extrêmement longs et une fabrication maison.
Si mes images évoquent le passé, elles questionnent le présent, le futur et le temps qui passe. Cela provoque un décalage par rapport au sujet et crée une sorte d’uchronie de la représentation.
Je fais en fait du cyberpunk ! Le temps de la prise de vue, le temps du sujet et le temps imaginé ne sont pas en phase, ils ne se correspondent pas.
Mes calotypes sont « assistés » car aujourd'hui je les scanne pour travailler la couleur qui apparaît dans les défauts du procédé et de la numérisation. Je peux faire des tirages sur une multitude de supports (bâches, toiles, papier…) et des grands formats impossibles avec la technique traditionnelle par contact. Il y a synthèse de deux mondes.
Que souhaitez-vous mettre en avant au-delà de l’image ?
Mes calotypes sont aussi assistés parce que je considère la photographie comme un ready-made, une forme préexistante qui a besoin d’une petite aide pour devenir une œuvre.
Je travaille sur la présence et l'absence, la perception incomplète et brouillée.
C'est une réflexion sur le temps.
Le temps de pose du calotype est très long, il permet de rendre un instant de vie. Si l'aspect de mes images évoque le passé, ce n'est pas le passéisme qui me guide, mais un questionnement sur ce que sont le présent, le futur et le temps qui passe.
J’explore ce qui se passe « entre », entre photo et peinture, entre figuration et abstraction… Ne pas être dans une catégorie, mais entre deux. Je questionne les frontières.
C'est aussi souligner que c'est l'image d'un objet qui est montrée et jamais l'objet lui-même. Nous sommes dans le paradoxe de la photographie, entre l'anecdotique objet/sujet et la réelle image regardée.
Qu’est-ce que « photographier » ?
La photo est l'art de l'imparfait.
On ne photographie que du passé, et les images que l’on regarde nous parlent d’instants qui ne cessent de s’éloigner du présent.
Les fabricants d’appareils nous vendent la perfection sans cesse renouvelée de leurs produits, mais, comme la lessive qui lave de plus en plus blanc depuis 50 ans, ils ne font que renouveler les défauts.
Mon travail se pose de multiples questions sur la pratique, la production et la « consommation » de la photographie.
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