CORREFOCS de GREG CALVACHE
Corridor Éléphant Éditions propose depuis dix ans des livres d’artistes émergents en édition de collection, limitée, numérotée et signée.
Le livre de Greg Calvache est disponible en édition de collection, numérotée, imprimée sur un papier 170 g, avec une couverture pelliculée mate 350 g. Format 21 x 15 cm. 72 pages. 52 photographies.
L'édition de collection est imprimée en France et envoyée par nos soins dans un très beau papier de soie bleu cacheté.
Le correfoc existe le plus souvent sous la forme d’une parade déambulant dans les rues. Des individus vêtus de costumes ignifugés de diables, diablesses ou démons, y défilent en brandissant torches, feux de Bengale et autres feux d’artifice. Ces diables, formant des groupes que l’on appelle colles de diables (troupes de diables), sont accompagnés de percussionnistes ; ils dansent, courent, manipulent d’étranges créatures pyrotechniques crachant du feu, tout en jouant avec le public. Il n’y a aucune barrière séparant les diables de la foule.
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El correfoc pren majoritàriament la forma d’una cercavila, on diversos individus, vestits amb disfresses ignífugues de diables, diablesses o dimonis, desfilen brandant torxes, llums de bengala i altres focs d’artifici. Aquests diables, aplegats en grups anomenats « colles de diables », van acompanyats de percussionistes ; tots ballen, corren i manipulen estranyes criatures pirotècniques que treuen foc mentre juguen amb el públic. No hi ha cap barrera que separi els diables de la gentada.
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Quel est votre parcours photographique ?
En 2008, j’ai fait l’acquisition d’un appareil reflex numérique pour des raisons professionnelles. Un « petit » modèle, un boîtier amateur, mais qui offrait tout de même la possibilité d’une utilisation en mode manuel. C’est important pour moi qui suis autodidacte, car cet appareil est devenu mon école de photographie. Le numérique était parfait pour ça, je pouvais shooter autant que je voulais et voir immédiatement le résultat, constater directement l’influence des réglages sur mon image. Je photographiais tout, tout le temps. Le projet professionnel pour lequel j’avais acheté l’appareil n’a pas duré, mais la photographie ne m’a plus quitté depuis lors. Quelques années plus tard, au printemps 2013, je trouvais dans un vide-grenier un reflex Minolta argentique pour quelques euros. J’avais depuis quelque temps très envie de faire de l’analogique, c’était l’occasion de m’y essayer. J’ai vraiment accroché, et depuis je ne fais presque plus de photographie numérique. Je me suis aussi intéressé aux techniques de laboratoire, développement, tirage argentique, puis à des procédés historiques du 19e siècle. Cependant, le « laboratoire » numérique m’est encore très utile et me permet d’utiliser des techniques hybrides argentique/historique/numérique lorsque je le souhaite. Pas de débat « analogique ou numérique ? » pour moi, je cherche plutôt à embrasser toute l’histoire de la photographie.
Quant à ma première vraie série photographique, j’ai commencé à la construire en 2012, autour de la scène musicale underground du garage-punk. Plus tard, j’ai aussi photographié les chrétiens catholiques dans leurs actes de foi et leurs rites. Je suis athée, mais les aspects un peu microsociologiques de certains sujets m’intéressent beaucoup, et j’y ai trouvé plus de similitudes avec les punks que je n’aurais pu l’imaginer de prime abord !
Une belle exposition en 2017, dans le cadre du dispositif PICASSO MÉDITERRANÉE organisé par le musée Picasso de Paris, qui consistait en une série d’événements autour de la Méditerranée. Une expérience formidable, mais aussi un peu intimidante, que de voir son travail exposé parmi les œuvres de Picasso, Man Ray et Robert Capa. La transmission des connaissances et des savoir-faire m’intéresse, j’anime depuis dix ans des ateliers autour de la photographie analogique. J’aime avoir en stage de purs néophytes comme des photographes professionnels, l’échange fait toujours progresser, et j’apprends toujours en enseignant.
En 2019, Céline Fischer et moi avons fondé le collectif Microprismes, un collectif de 7 artistes venus d’horizons différents : photographie, théâtre, musique, peinture. Je suis depuis peu représenté au Japon par Takuma Yoshikura, directeur de la galerie IND. à Osaka et je suis invité à projeter ma série « ELEMENTS » en octobre prochain à la biennale de photographie de Marrakech. Ma série « CORREFOCS » est mon dernier travail, bien que mes premières photographies sur ce sujet datent de 2014.