PRÉSENCES d'Adrienne Arth
La maquette, l’impression et le choix du papier sont réfléchis avec l'auteure afin que l’ouvrage corresponde avec le plus de justesse possible à son travail.
Le livre d'Adrienne Arth sera imprimé sur un papier couché semi-mat 170 gr.
Édition limitée, numérotée, signée par la photographe et certifiée par un cachet à froid. Format 21x15 cm (format cahier). 126 pages. 48 photographies.
Il y a des photos que l’on ressent autant qu’on les découvre. Des photos à cœur battant, des reflets de monde à cœur battu, des couleurs dont les rires et les colères s’imprègnent au delà du regard.
Ces photographies ne répondent à aucune construction dite réaliste, leur profondeur de champ, leur ligne de fuite, leur volume, la représentation ou la non-représention qu’elles renvoient sont autant d’émotions à l’état brut que les contours d’une image tangible dont nous cherchons la vérité.
INTERVIEW D'ADRIENNE ARTH
Que photographiez-vous ?
Je photographie le monde à travers ma subjectivité. Le monde est pour moi une matière que je malaxe, un mouvement que je triture, que je saisis, que je transforme.
Vos photographies pourraient être des peintures. Fait exprès ou acte involontaire ?
Dès les débuts de la photographie, de nombreux photographes ont cherché et inventé d’autres langages photographiques que la seule reproduction à l’exactitude du réel ; photogrammes, surimpressions, solarisation, addition de dessins, de peinture… pour ne citer que les plus connus, qui proposent une autre « vue » de la réalité. Je m’inscris dans cette histoire de la photographie et de l’image et cherche une manière et des techniques qui me permettent de dé-réaliser ce réel, de le distancer, de l’ouvrir autrement. Il y a donc volonté de ma part à chercher une dimension autre que la reproduction de ce que je photographie, je ne fais pas de photos réalistes ni de reportage, mais il n’y a pas pour autant chez moi de désir ni d’intention de faire de la peinture. Pour moi, l’acte photographique est un acte de création, de recherches formelles et techniques pour faire apparaître dans l’image la sensation que je cherche à capter.
Pourquoi travailler en séries courtes ?
Mes séries ne sont pas forcément courtes, mais je n’aime pas me répéter et dans mon travail, ce n’est pas tant la série qui raconte une histoire, mais plutôt chaque photo qui en contient une. Je suis très synthétique, je trie et je jette beaucoup. À partir du moment où ce que j’avais à dire est exprimé dans l’une ou dans l’autre, je n’éprouve pas le besoin d’en montrer plus.
Quel sens donnez-vous à la superposition d’images ?
La superposition d’images est, entre autres, une technique qui me permet de travailler l’image dans sa temporalité.
Pourquoi le choix du média photographique ?
Parce que j’aime la photographie, que j’aime me plier à ses exigences et m’en délier. Parce que c’est un art neuf, vaste, d’une très grande richesse et en continuelle évolution.