ÊTRE, SI PEU de Catherine Raspail et Carmelo Zagari
Corridor Eléphant
propose une collection de livres papier en édition limitée, numérotée et signée. Ces livres sont disponibles dans sa librairie en ligne<.
La maquette, l’impression et le choix du papier sont réfléchis avec les auteurs afin que l’ouvrage corresponde avec le plus de justesse possible à leur travail.
Le livre de Catherine Raspail et Carmelo Zagari sera imprimé sur un papier Offset 150 g.
Au détour des lignes, des chemins d’existence ; plus ou moins froissés, plus ou moins heureux, plus ou moins attentifs aux résonances du monde. Des bouts de vies, des morceaux d’émotions, des inconnus qui font les foules, qui font le monde. L’écriture de Catherine Raspail est un écho à ces inconnus dont elle écrit les contours, les battements d’ailes et parfois l’envol.
Édition limitée, numérotée, signée par les auteurs et certifiée par un cachet à froid. Format 15x21 cm (format cahier), 94 pages. Textes accompagnés de 20 dessins originaux.
L'INTERVIEW DES AUTEURS
Catherine Raspail
Quelle est la genèse d’Etre, si peu ?
J’ai pris conscience qu’un ouvrage prenait forme en découvrant un dénominateur commun entre plusieurs « portraits-contes » écrits lors de rencontres marquantes.
Ces textes, évocations de destins, de trajectoires de vie tous différents me permettaient de garder une trace et de témoigner simplement de la diversité de nos vies : grandeur, petitesse, envol, espoir, chute, échec, tentatives, chemins tissés qui font le monde.
Je notais mes observations « droit dans les yeux ».
La disparition d’une amie chère dont je souhaitais immortaliser la silhouette a fait émerger la série des 20 portraits-contes : Etre, si peu était né.
Comment est venue l’association avec le travail de Carmelo Zagari ?
Depuis plus de 30 ans, j’ai la chance de suivre le travail du peintre Carmelo Zagari.
De regardeur-regardé, nos relations se sont enrichies d’une amitié profonde et d’une réelle complicité.
Etre, si peu achevé, j’ai perçu un manque, un vide à combler entre les textes. Une nécessité s’imposait : ces êtres de papier devaient s’incarner plastiquement.
J’ai tout naturellement fait lire à Carmelo mes 20 « portraits-contes » en lui proposant d’esquisser leurs silhouettes. Emu par les textes, il s’est prêté à un jeu d’indices, de « tête-à-main ».
En une nuit, il a peint 20 « évocations » : Etre, si peu s’est fait chair.
Pourquoi écrire ?
Ecrire me permet d’ordonner mes pensées, de déposer nos inquiétudes, de transmettre nos histoires communes, d’immortaliser nos singularités. Faire apparaître l’invisible.
Ecrire est un exercice de rythme, un jeu de construction avec les mots, un travail à la fois « musical » et « plastique »qui me passionne. Mon texte est achevé lorsque la mélodie me semble juste (la lecture à voix haute la fait émerger), qu’il s’incarne : on l’écoute, on peut le toucher.
Mais, écrire, c’est aussi être lue.
C’est l’envie, le désir de partager le même amour des histoires et des mots.
Carmelo Zagari
Qu'est-ce qui vous a donné envie d'illustrer les textes de Catherine Raspail ?
"Ce qui me touche dans l’écriture de Catherine Raspail, c’est avant tout sa limpidité. Puis, c’est la vision spatiale et lapidaire d’une personne concernée par les êtres et de leur responsabilité face au monde.
Elle décortique et nous raconte avec lucidité dans ces écrits imagés notre espace vital, mémoriel ou rêvé, avec force et sans concession. En clarté humaniste, elle désigne impérieusement avec espoir, la beauté qui se cache entre le vivant et l’histoire parfois terrible des êtres. Plus qu’illustrer des mots et des maux qui peuvent apparaître comme des rébus dessinés subliminaux voir sophistiqués. Entre poésie cachée en finesse et littérature revendiquée, le dessin à la plume et la complicité ne pouvaient que correspondre entre nous. Le lavis pour dire les larmes du bonheur ou du malheur. La couleur annonçant que l’éclaircie est toujours possible. l’encre noire pour faire face et se crier en profondeur sans cesse d'où l'on vient, vers ou l’on tente d’aller."